Me revoici, cette fois avec quelques cartes postales uniquement. La
première est une très bonne nouvelle :
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Nous avons eu une rencontre chez l’expert judiciaire et,
enfin, il y a (presque) un accord entre les parties, en ce qui concerne les
remboursements et les dédommagements. L’expert doit rédiger son rapport
maintenant, puis ce sera le rôle du Tribunal(si j’ai bien compris car mon
Gouvernement me signale, à la relecture de ce texte, que si les parties tombent
d’accord, on n’ira pas au Tribunal). On ne voit pas encore le bout du tunnel,
mais on nous a rétabli le courant et la lumière dans le tunnel !
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Je suis passé à Pellenberg il y a quelques jours et suis
allé voir les nouvelles installations de revalidation (kiné, ergo, sport,etc…).
Je me suis alors souvenu que lors de ma revalidation il y a un an on avait
mesuré la force de mes poignets en arrivant fin novembre (main gauche :
15, main droite : 25), puis à mon départ en janvier (main gauche et
main droite : 30). J’ai demandé s’il était possible de remesurer ma force,
ce qui a été fait : main gauche 55, main droite : 60 !!! Je ne
sais pas si cela se mesure en Joules, en Kilos, en Watts, en Caramels… mais
c’est assez impressionnant.
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L’effet papillon, vous connaissez ? Une carte postale
remplie d’odeurs agréables, surtout à la fin. Nous avons eu une drôle de blague
à la maison : Madicte se rendait au congélateur pour y prendre de quoi
nous sustenter et constata que l’un des congélateurs était éteint. A
l’intérieur, certaines denrées étaient encore bien dures, mais d’autres avaient
sérieusement dégelé. Notamment des truites qui avaient pour ainsi dire retrouvé
la souplesse de leur vivant. Première chose à faire : les cuire, puis on
avisera. Une douzaine de truites, ça ne tient pas dans une poêle, donc Madicte
les répartit dans plusieurs. Puis nous continuons à explorer le congélateur
défectueux. Il y avait des fruits rouges avec lesquels nous avions
(autrefois) prévu de faire des
confitures. Bon… On va s’y mettre ! Madicte aux casseroles, Pierre aux
pots de confiture à nettoyer. Ah, mais… Pour nettoyer les pots de confiture, il
faut de la place dans et autour de l’évier… Les poêles ayant servi pour les
truites doivent être nettoyées et, tant qu’à faire, il y a la vaisselle de la
veille. Pesée des fruits (10 kg), puis contrôle de la réserve de sucre :
il nous en reste 2 kg. Zut, nous n’avons pas assez de pots non plus ! Une
seule chose à faire : aller racheter du sucre, des pots et de la
paraffine. Puisqu’on y est, faisons nos courses hebdomadaires également. Mais
n’achetons pas trop : dans les jours à venir nous allons consommer
certains produits fraichement dégelés qui ont déjà trouvé place dans le frigo. Oui,
mais…. qui fait des confitures en cette période de Noël ? L’offre de pots
vides est limitée dans les magasins. Nous avons donc raflé ce qu’il y avait de
pots au rayon du Carrefour à Hasselt. Tant pis pour ceux qui ont aussi des
confitures à faire en urgence. Alors… organisons-nous : où mettre les pots
propres ? On va les mettre sur la table roulante. Où est-elle ? Ah
oui : au garage, remplie de brols en tous genres. On va précieusement
déposer les brols sur le sol, ok ? Mais attention, c’est provisoire
hein ! Donc 10 kg de fruits, plus 10 kg de sucre, ça fait dans les 20 kg
(à la grosse louche). Répartition des fruits dans deux casseroles (attention :
veiller à un équilibre correct entre cerises, fraises et groseilles rouges dans
chaque contenant), puis répartition dans d’autres casseroles pour hâter le
dégel complet et la cuisson subséquente. Ca sent bon dans la cuisine, ça me
rappelle des images d’enfance de Wasmes. On touille ! Aïe: le téléphone
sonne, Pierre est au garage, c’est Madicte qui l’entend et va décrocher,
appelant Pierre à la rescousse pour touiller. Les pots se remplissent. Ils
refroidissent. Où va-t-on les mettre ? Ben… provisoirement sur la table
roulante ! Le lendemain, visite d’un couple d’amis à qui nous racontons
notre marathon. « Ah, mais si vous
nous l’aviez dit… Nous avons des dizaines de pots vides à la cave, nous en
parlions encore hier ! ». Je pense passer une annonce pour voir
si personne n’a une armoire pour y mettre des pots de confiture, plutôt que
d’aller en acheter une. Mais même si nous en recevions une, il faudrait faire
de la place au garage !
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Nous avons eu le bonheur d’assister à un concert dans la
splendide salle octogonale de l’ancien séminaire de St Truiden. Une chorale
venue d’Afrique du Sud, the Bloemfontein Chidren’s Choir.
WAOW !!! Des jeunes de 8 à 18 ans, avec des voix qui m’ont soulevé hors de
ma chaise. La dame qui les dirige a lancé cette chorale en 1987, avec la beauté
de la voix comme unique critère d’admission. Pas de ségrégation liée à la
couleur de peau, de critère de richesse. Une soirée trop courte, où ces jeunes
nous ont revisité de grands classiques adaptés : Adiemus, Brel , Léonard
Cohen, Mozart, Armstrong, Lennon, … Que du bon nom didjo !!! Pour accéder
à la salle, il a fallu emprunter une chaise fixée sur un rail. C’était une
première pour moi. Visiblement, ils n’ont pas ma taille : on aurait dit
King Kong sur une chaise de Barbie !. Nous avions de très bonnes places au
premier rang, mais je ne pouvais m’asseoir sur l’un des sièges, je suis donc
resté dans le couloir entre les places des spectateurs. Jusqu’à ce qu’une dame
vienne me dire que je ne pouvais pas rester là : les jeunes avaient besoin
des couloirs entre les chaises pour leur chorégraphie. Donc déménagement, on me
place « hors public », juste devant la scène, à un mètre des fesses
de la dirigeante (on était à peu près à la même hauteur…, les fesses et moi).
Mais très vite ce sont les enfants qui ont attiré mon attention. Dès le début
je me retrouvais en pays de connaissance : ces visages, ces sourires, cet
entrain, ce bigarrage de couleurs de peaux… Je me voyais à l’école !
Certains visages me rappelaient des visages d’élèves ; les enfants sont
les mêmes partout sur la Terre ! Seul petit regret : je ne pouvais
serrer la main de Madicte… Il y a des instants de magie où la complicité est
très forte ! Il nous restait le regard pour communiquer nos émotions. Nous
avons rejoué à King Kong et Barbie en partant… Une belle soirée ! La Vie
est belle !
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Madicte vient de partir rejoindre une copine. Je suis
seul, face au jardin grisâtre. Le peuplier m’offre sa silhouette sur un fond de
ciel gris. Mais dans cette demi-brume quelque chose bouge : en contre-jour
je vois la silhouette d’un pic entrain de sculpter le bois… Il remonte dans
l’arbre. La tête en haut, la tête en bas, il s’active. Ah, mais non, il ne
sculpte pas : il cherche sa nourriture. Même dans la grisaille de ce début
d’hiver, la Vie est là !
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Je regardais sur Youtube des extraits d’un concert de
Jean-Jacques Goldman. Il y a des moments forts, des moments d’humour. Parfois
les caméras filment furtivement le public. On y voit la joie, le déchaînement
des gens. On y voit à l’occasion des gens proches, un couple autant en harmonie
avec la musique qu’en harmonie avec soi-même. Bouffée d’émotion : comme
j’aimerais y être… Pourtant je ne suis pas à plaindre : quand j’y pense,
j’ai eu souvent l’occasion d’assister à des concerts à Forest-National :
Queen, Johnny Claig, Renaud, Paul Simon, Tracy Chapmann … Rien que du
bon ! Avec aussi de bons moments de proximité, de complicité avec ma
Madame ! J’ai vécu cela, je suis reconnaissant de tout ce que la Vie m’a
donné. Mais parfois, une larme fait surface… Le passé est le passé, mais je
reste quotidiennement confronté à ma situation. La douche accueille moins de
larmes qu’il y a deux ans, mais l’émotivité est encore bien présente. Mais je sais
qu’il y aura encore des concerts !
Je vais m’arrêter ici, ce texte sera
lisible pour la nuit de Noël ! Nos vœux vous sont déjà parvenus, mais je
profite du clavier pour vous re – souhaiter une très heureuse fête de Noël et
une superbe année 2018 ! Merci à chacun et chacune pour ce que vous êtes
pour nous ! Nous sommes courageux à l’occasion, mais avec vous nous sommes
forts ! Je vois la force de l’Amour, de l’Amitié à chaque instant (vous
pouvez vous reconnaître dans ces mots). Je vois combien Madicte se bat, déplace
des montagnes pour nous, pour moi !
Allez, soyez fous !
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