mardi 23 juin 2015

Comic Sans MS




Voilà… la semaine passée, il y a eu un an que j’ai eu un accident ! Une des différences avec l’année passée, c’est que j’étais à la maison le lendemain de ce piteux anniversaire, pour fêter l’anniversaire de Madicte. Ca, c’est une très bonne chose !

J’ai retrouvé une carte postale de Pellenberg: il y avait dans ma rue une institutrice maternelle qui, suite à un très grave accident, avait été amputée d’une jambe. Circulant à vélo, elle avait été renversée par un camion, qui lui avait roulé dessus. Très vite des automobilistes se sont arrêtés pour lui porter secours. Entre autres un monsieur qui lui a fait un garrot en haut de la cuisse et a inscrit l’heure à laquelle il l’avait fait. Ce monsieur a disparu. Quand les secours sont arrivés, on a demandé à la dame depuis quand elle avait ce garrot. Elle n’en savait rien; c’est alors que le médecin arrivé sur les lieux a remarqué que l’heure de la mise en place du garrot était écrite sur sa jambe. Un geste civil, discret, un anonyme qui a apporté sa petite pierre à l’édifice. (dire que je pensais pouvoir écrire ceci sans verser une larme ! Ca ne s’améliore pas !)

Ici, à Zepperen, les choses bougent: les travaux d’adaptation vont commencer, du moins la première phase. La chambre, la salle de bains, le dressing vont être adaptés à mes mesures et besoins. J’aurai un coin bureau dans la chambre ! A moi de ne pas envahir la chambre avec mon brol. Quand j’avais mon bureau au grenier, mon ordre à moi ne dérangeait personne. Ici, je vais devoir me discipliner… Après un an sans devoir rien gérer en matière de rangements, on va rigoler ! Je commence à voir le jardin presque comme il était « avant »; grâce à Frédéric qui vient deux fois 3 heures par semaine, grâce à papa, Geneviève et Bernard. Sans oublier les coups de mains ponctuels de Jacques et Martine, de Gaëtan et Hilde, de Annemie et Michel !
Madicte est dans une période de grande fatigue, sans grande énergie. Les jours passent, avec leur charge administrative, la gestion du matériel, … Rajoutons les visites, le temps que nous prenons à deux, un peu de lecture et voilà comment en fin de journée elle souhaite se laisser aller dans le canapé. Les conséquences de ses traitements continuent, parfois s’accentuent (articulations douloureuses). Mais à côté de cela, les cheveux repoussent ! Encore courts, très doux, ils ne seront plus aussi roux qu’avant, mais restent très sombres, avec des nuances rousses ! Il y a des vagues dans ses cheveux, cela me fait penser au manteau d’astrakan de bonne-maman. Je l’appelle mon crollé bèdot ! Combien de fou-rires, combien de larmes nous unissent ! 

Je reste surpris par notre sérénité, par notre manière d’aborder les évènements, de les encaisser. Il y a de nombreux mois, je disais que ce qui nous arrive est arrivé au bon moment de notre Vie: la même chose quand les enfants étaient petits aurait sans doute été une catastrophe. Notre manière de vivre l’instant présent, de prendre ce qui vient, de relativiser le temps, faire de la Patience un mode de Vie sont autant de moyens de rester sereins. Mais l’absence de soucis financiers est aussi un soulagement (par exemple :Medex nous refuse tel remboursement ? tant pis, on payera nous-mêmes !) . Je peux vous dire que ça chiffre vite, le matériel médical ! J’ai côtoyé des revalidants  qui avaient de vrais problèmes financiers une fois rentrés chez eux. Dans des cas comme ça, je suis rappelé à l’ordre par les circonstances, et je sais que j’ai juste le droit de fermer ma gu…! 

Le quotidien « clinique » m’a un peu sorti du circuit de la réalité (disons que c’est une autre réalité, mais moins conventionnelle que le quotidien de monsieur et madame tout-le-monde) : je n’avais pas à me soucier de grand-chose. Mon horaire était fait pour moi, je recevais la nourriture que j’avais choisie (dans un menu, hein ! pas tout-à-fait sur commande !), je n’avais pas de soucis de vêtements, pas de questions d’argent à régler, je pouvais dormir avec les tentures et les volets ouverts ! Maintenant que me voici à la maison, je dois me discipliner pour me maintenir en forme, je dois me discipliner pour mobiliser mes jambes moi-même les jours où le kiné ne vient pas à la maison. Tant que je n’ai pas accès à la toilette, j’ai une infirmière qui s’occupe de moi ; je pense que je régresse par rapport à la fin de mon séjour à Pellenberg… Il est temps que cette situation change ! 

Parmi nos occupations, il y a pas mal de choses à évacuer de la maison: ce qui ne servira plus, ce qui ne sert plus depuis longtemps et qui encombre, prend de la place ici et là (vous savez : dans le genre « ça pourrait servir un jour, peut-être »). Dans le nouvel aménagement de la maison, il faut réorganiser armoires et rangements. Dans le cadre de ce réaménagement, nous avons commencé à évacuer de vieux vêtements. Madicte m’a descendu des paniers de vêtements à liquider, après approbation. Je tombe sur un panier avec mes vêtements de jogging (Tshirts, leggings, chaussettes, shorts, etc…). Avec un gros pincement de cœur, je me dis qu’en effet je ne courrai plus et que donc je ne dois pas les garder. Pas marrant, mais il faut aller de l’avant ! Allez, hop, c’est parti ! J’accepte la situation… Enfin, c’est ce que j’essaye de croire. Je ne ferai plus de jogging, mais de nouveau ceci me confronte à mon nouveau statut. Pas marrant. Un peu plus tard, nous en parlons à deux; c’est alors que Madicte me dit que je me suis trompé de panier: les vêtements de sport ne sont pas à évacuer… En faisant le tri, Madicte a tout rassemblé et se dit que cela me sera utile pour mes entrainements de handbike. Ouf ! Quelle femme ! Elle pense à tout.
Nous continuons à fonctionner de la même manière depuis mon retour à la maison : Madicte démonte et remonte ma chaise roulante quand nous nous déplaçons en voiture. Elle entre et sort la chaise dans le coffre. Je pouvais le faire à Pellenberg, dans le véhicule des ergos, mais ces mêmes gestes sont impossibles avec notre voiture (un jour, peut-être, l’assurance acceptera que nous changions de véhicule…). Donc, en plus de se taper tous les km au volant, elle est aussi bodygard ! Je suis parfois gêné de voir tout ce qu’elle fait pour moi, tout ce qu’elle fait et que je faisais avant l’accident. Reconnaissant, impressionné, en admiration, plein de respect… mais mal à l’aise: j’essayais de ménager ma douce, de lui épargner certaines tâches physiquement lourdes. Et maintenant je la vois faire tout ce que je faisais avant. Ma petite femme, tu es extraordinaire, tu es le plus beau cadeau que la vie m’ait donné ! Je n’ai qu’admiration pour toi, pour tous les combats que tu mènes. Tu as encaissé mon accident, puis ont commencé les parcours dans les arcannes de l’Administration, et ton combat contre le cancer, puis la gestion du quotidien, les visites à Ottignies, Brugman, Pellenberg, tes différentes thérapies, la gestion du quotidien, les payements et avances diverses, les commandes de matériel dont tu suis l’évolution, le courrier, les mails, et tant et tant ! Au risque de me répéter, « souvent je me demande de quoi le ciel m’était redevable pour qu’il me paye avec toi ».

Les quelques lignes qui suivent pourraient s’intituler « coup de gueule », mais je préfère « état d’âme »… cette période anniversaire de la bataille de Waterloo est abondamment couverte par les médias (francophones). Je n’ai rien contre ce genre d’évènements (reconstitutions), mais ce que je trouve bizarre, presque incongru, c’est l’absence de représentants officiels français. Hormis l’ambassadeur. Quand on commémore certains évènements de la première Guerre, on sort tout le beau linge. On est réconciliés, on est devenus alliés, on est devenus amis, nos enfants se marient, on va en vacances chez l’un comme chez l’autre, on s’achète des voitures, etc… En prenant à peu près les mêmes, on pourrait refaire Waterloo (pardon : Braine l’Alleud). Mais dans ce cas, on exclut les Français. Leur chef était trop vilain ? Ils étaient tous méchants ? On ne s’est pas réconciliés ? Vous me direz que les chefs de toutes les grandes familles étaient présents, qu’ils se sont serré les mains ensemble, qu’ils ont appelé à la Paix et à la fraternité des peuples (tiens, personne ne l’a jamais fait !). On réunit le gotha des grandes familles descendants des guerriers de jadis, ils s’embrassent (poliment), se racontent de bonnes blagues. Mais si certains chefs d’Etats étaient présents, pourquoi pas les Français ? je ne comprends pas, mais il est vrai que l’on ne m’a pas demandé mon avis cette fois-ci.
Petite anecdote: sur le champs de bataille, côté français, se trouvait le général Travers, baron de Jevers, qui s’illustra lors d’une charge impressionnante, citée ici et là. En face de lui, dans le camp anglais il y a avait un officier anglais, l’un des aides de camp de Wellington, sir Thomas Wetthnal. Six générations plus bas, on leur trouve des descendants communs… ma femme et sa famille. Si c’est pas une belle réconciliation, ça ?

Voilà… pour cette fois, je m’arrête. Plusieurs d’entre vous m’ont demandé pourquoi je trainais tellement entre deux textes… je n’ai pas de réponse précise. Je commence un texte, puis l’abandonne pendant plusieurs jours.
Merci à chacune et chacun pour votre soutien, vos encouragements, votre présence, vos attentions, cadeaux, surprises, … Nous ne nous sentons jamais seuls ! Nous savons que nous pouvons compter sur vous en telle ou telle circonstance, si le besoin se présente nous faisons appel à l’équipe !
Soyez heureux ! la Vie est belle !

mardi 2 juin 2015

Non nova, sed nove




Voici 8 semaines que je suis rentré à la maison… Un temps un peu trop long durant lequel je suis resté silencieux (ouf, dirons certains). Et vos messages, sous diverses formes continuent à nous parvenir de manière constante: vous demandez de nos nouvelles, vous nous encouragez, vous venez nous rendre visite. Nous sommes en permanence dans vos pensées, dans vos prières, cela se sent !
De retour chez nous j’ai, jour après jour, découvert de nouvelles limites qui m’étaient inconnues lorsque je revenais pour un WE. Ne pouvant faire usage ni de la toilette ni de la salle de bains, j’ai la chance d’avoir une gentille infirmière chaque matin. Autant le courant passe bien, comme avec les infirmières de Pellenberg (grâce leur soit rendue), autant mes journées s’en trouvent modifiées. Notre jeune dame arrive entre 9.30 h et 10.30 h ; son horaire étant tributaire des patients qu’elle visite. En gros ma matinée passe ainsi. Après le petit déj’, je me remets au lit en attendant la venue de madame propre ; c’est l’occasion de lire un peu. Une fois lavé, habillé et assis sur ma chaise, c’est l’heure d’un peu de rangement, puis du repas de midi. Madicte est très contente de notre Vie commune nouvelle: elle se nourrit mieux que lorsqu’elle était seule. Les repas sont des sujets de conversation, des choix faits à deux, c’est très amusant. Il y a un an encore, nous mangions ce que l’autre avait préparé (et c’était aussi très amusant). Après le repas, Madicte fait une sieste et moi de mon côté je fais des exercices de fitness, ou je traîne sur l’ordinateur. Puis il nous arrive de faire quelques courses ensemble. C’est très différent de quand je les faisais seul; ici, on va au but, on ne traîne pas, on a ce qui était sur la liste, c’est bon ainsi. Avec quand-même parfois une petite ouverture du genre « Est-ce que tu n’as besoin de rien d’autre ? Tu as envie de quelque chose de particulier ? ». Je ne suis pas dans un régime carcéral ! Voyez les largesses que me laisse le régime matrimonial !

C’est terrible de voir notre Frédéric grimper à l’échelle pour faire ce que je faisais « avant ». Dans ma tête, c’était clair que je ne sais plus le faire… mais le voir fait par Frédéric, c’était un choc émotionnel !
En parlant d’émotions… certains d’entre vous ont appris que j’avais participé aux 20 km de Bruxelles. En voici un petit résumé :
Nous étions + ou – 35 anciens de Pellenberg inscrits pour cette activité. Accompagnés par une sérieuse équipe de Pellenberg (médecin, profs de gym, volontaires, …), nous sommes montés dans les bus (avec de grosses remorques derrière chaque bus, pour nos chaises et nos handbikes). Parking bien pensé pour notre convoi, juste devant l’ancienne entrée de l’ERM. Puis à notre aise, nous nous sommes rendus au point de départ, à l’entrée du parc du Cinquantenaire. Dès ce moment, on voyait ceux qui allaient concourir pour les places d’honneur : équipement professionnel, cycles surbaissés, etc… Derrière notre groupe, pas mal d’associations qui participaient en groupes portant un brancard sur roue unique, avec quatre « manches » pour les porteurs/tireurs. Impressionnant !
Le départ est donné à 9.45 h: directement les F1 prennent de l’avance. De mon côté, je fonce (ça descend) vers le rond-point Schumann. Première difficulté: concilier vitesse et courbes, pour ne pas faire de tonneau ! Ça passe, ensuite on descend encore un peu et commence la côte de la rue de la Loi. Je passe de la 7ième vitesse en 1ière ! Arrivé en haut, on continue jusqu’au Parc, on passe devant le Palais Royal: autre difficulté, les pavés ! Tous les 20 mètres mes pieds quittent le repose-pieds. D’où arrêt pour tout remettre à sa place. Que de temps perdu… Les « chaises à porteurs me rattrapent et prennent le large. On monte ensuite vers le Palais de Justice. Notre prof de sport me pousse, ouf ! On enfile l’avenue Louise et ses tunnels: dans les descentes et sur le plat, je refais mon retard. Mais pour sortir du tunnel, je fais appel à l’équipe ! C’est incroyable comme une côte est difficile avec un handbike ! Un homme en chaise roulante sans handbike me dépasse: WAOW ! Tout avec les poignets ! Quelle puissance, quelle vitesse ! Avant la fin de l’avenue Louise, là où nous tournons pour aller vers le Bois de la Cambre, le premier coureur à pied me dépasse.  Je repense à ce que me racontait mon oncle Bernard quand, jeune homme il assistait à des courses cyclistes: voyant arriver le dernier, le public avait toujours un mot d’encouragement du genre « Prènez vo’s temps m’fi: z’êtes bien en avance pour l’année prochaine ! ». Suivent alors les plus proches concurrents, qui pourront se battre pour les places à partir de la deuxième. Ensuite, en quelques minutes, ce sont des centaines, des milliers de coureurs qui me dépassent. Dans certaines pentes du Bois de la Cambre, je remonte ces mêmes collègues piétons qui m’avaient dépassé quelques minutes auparavant. On se resalue et se fixe rendez-vous dans la prochaine côte. En me dépassant, des dizaines de coureurs m’encouragent: une tape sur l’épaule, un Bravo, un applaudissement, un p’tit mot, … Incroyable ! Quel esprit de solidarité ! Je suis le premier qu’ils rattrapent (donc le dernier en chaise roulante…). Puis viennent les rencontres. J’entends mon prénom crié par quelqu’un. C’est Mick, une collègue, qui va me pousser sur quelques centaines de mètres. Puis un cri, suivi de mon prénom : c’est Claude ! Elle tente de me pousser mais doit vite arrêter par manque de souffle. Bisou, je repars. Puis Brigitte qui me hèle de loin: j’ai juste aperçu son geste de la main. Boulevard du Souverain, nouveau cri suivi de mon prénom: Chantal en promenade sur son vélo. On papote sur quelques dizaines de mètres, on se dit au revoir. De loin, je vois une chaise roulante: je vais essayer de la rattraper (je n’y arriverai pas !). Sur le plat du boulevard du Souverain, je dépasse facilement les piétons. Mais c’est très dense, donc prudence ! Petite peur: je suis un coureur qui tout d’un coup fait un écart pour passer à côté d’un poteau de bois.  Je fonce droit dessus mais en 2 mètres, à grande vitesse, il faut choisir une direction tout en étant entouré de coureurs. Evité de justesse ! Il y a aussi un saint Christophe pour les chaises roulantes ! On approche du musée du tram: la dernière côte ! En voyant les étangs à ma gauche, je me dis que j’avais oublié les petites falaises de rochers qui bordent une des berges. La côte commence, je me retrouve très vite en 1ière vitesse. C’est très dur ! Une voix dans mon dos me propose son aide, que j’accepte volontiers. « Je m’appelle Pierre, et toi ? » « Vincent » C’est plus facile de savoir à qui on s’adresse. Vincent a du mal de ma pousser, mais il tient bon. Il me dit qu’il ira jusqu’à l’obélisque, puis nous continuerons chacun à notre vitesse. L’obélisque est en vue, une tape sur l’épaule, on se remercie mutuellement. Il estime que c’est moi qui le motive. Je n’aurai pas vu son visage… Merci Vincent ! Aux alentours du rond-point Montgomery, je vois de loin un groupe de personnes avec des panneaux « Allez Pierre ! ». Je ne reconnais personne, mais je suis encore loin d’eux. Soudain on me reconnait, tout le monde crie, je me sens gonflé, je mets mon plus beau sourire, j’accélère ! Et en arrivant à leur hauteur je me fais dépasser par Pierre, un piéton, celui que le groupe était venu supporter ! Pas mal comme leçon d’humilité !
Le Cinquantenaire est maintenant tout proche: les pavés me freinent à nouveau. Dernière courbe, plein de gens m’encouragent (je repense à oncle Bernard «Allez’y m’fi…z’êtes en avance … »). C’est trop d’émotion: en passant la ligne, je craque, les larmes jaillissent. Mon prof de sport, Frederik, m’a rattrapé et aidé à la fin. Il aura été présent chaque fois qu’il le fallait ! Quelle belle âme ! Je reste sans voix devant la disponibilité et l’engagement des gens de Pellenberg. 
Je dois aussi vous remercier, vous tous qui nous lisez. Cette performance (j’avais comme objectif de terminer sur le podium des trois derniers: objectif atteint, j’étais le dernier !), je l’ai réalisée pour chacune et chacun d’entre vous. Depuis près d’un an vous nous soutenez, encouragez, portez. C’était donc à mon tour de faire quelque chose pour vous: pour vous remercier, j’ai fait les 20 km de Bruxelles. Quand il y a avait une difficulté, une côte, je faisais défiler vos visages dans ma tête. Ces images de bonheur m’ont permis de tenir le coup ! Je ne me faisais aucune illusion en commençant les 20 km,  je ne savais pas ce que j’allais y vivre, j’espérais terminer.
Parmi les participants, il y avait Viviane, notre médecin de famille, Bernard, Véronique mes collègues, une représentation Carbonnelle, et sans doute d’autres dont j’ignore la présence. Il y a eu tous les messages par sms et mail avant le départ. Il y a eu tous les messages après la course ! Il y a eu Frédéric et Emilie qui m’ont servi de chauffeurs pour épargner Madicte. Le long du parcours, il y avait des passants qui nous encourageaient, des groupes de percussionnistes, des musiciens… c’était la fête du début à la fin ! Je compte bien participer l’an prochain !
Voilà… C’est tout ce que j’avais à dire concernant les 20 km de Bruxelles. 

Je me dis chaque soir que j’ai eu la chance de survivre, de ne rien perdre de mes capacités mentales. Il faut que cela serve à quelque chose ! Le pourquoi de cet accident ne m’intéresse pas, mais le « pour quoi ? » est en permanence dans ma tête, dans mon cœur. Où va mon chemin ? Je ne le sais, mais en compagnie de Madicte, la route à parcourir s’annonce fleurie ! Vous êtes les étapes de ce chemin. Merci pour ce que vous êtes ! N’oubliez pas ce « je t’aime, merci pour ce que tu es ! » quotidien ! Faites-le pour ne pas regretter de ne pas l’avoir fait. Faites-le pour profiter de l’instant. Faites-le pour effacer le passé douloureux et garder vivant tout ce qui est beau, tout ce qui est porteur de Vie !

Une idée musicale ? En allumant la radio un matin, je suis tombé sur cette chanson de Frank et Nancy Sinatra « something stupid ». En effet, pourquoi ne pas bien commencer sa journée par quelque chose de stupide dans le genre « I love You » ?