Voilà, we zijn
terug! Het Leven gaat voort hier in Zepperen, met veel positieve kanten, en ook
af en toe moeilijke momenten.
Deze tekst ben ik
begonnen in april… Shame!
Mijn armen hebben
alles gerecupereerd, ik voel me echt goe, maar beperkt in veel gebied. Ik heb
zin om te koken, maar onze huidige infrastructuur is meer een rem dan een uitnodiging
(behalve de oven, waar ik kan gemakkelijk een pizza of een lasagne verwarmen).
Ik help Bénédicte voor de afwas (afdrogen). Tof, hé!
Bénédicte is een
dikke week in Koksijde gebleven. Zij had echt nood om alleen te zijn en ook
meer contact met de natuur, ver van alle paperassen. Het was ook een proeftest
om te zien als ik alleen kon thuis blijven. Want ze is ook een week naar
Portugal geweest. Dat is het begin van deze reeks van postkaarten.
- Ik ben dus twee keer een week alleen in
Zepperen gebleven. Zoals gezegd, pizza in den oven. Maar toch een douche elke
dag. Ik vond het leuk om alles organiseren op mijn manier. Maar een week zonder
mijn lieve Madam is meer dan genoeg!!!
-
Je vais le mardi “au sport” à Leuven. C’est un groupe
très bigarré, avec des chaises roulantes, des amputés, etc… Il n’y a pas un
sport en particulier, on fait de tout, c’est cela qui me plaît. Dans ma région
on trouve aussi des groupes sportifs en chaises roulantes, mais c’est à chaque
fois un sport bien particulier (badmington, ping pong, basket, …) et cela ne me
tente pas. Ici on fait de tout, on court après la baballe (et on doit la
rapporter), on court après la madame (mais on ne peut pas l’emporter). On fait
des exercices intensifs pour augmenter
le rythme cardiaque (le tout bien contrôlé, rassurez-vous), pour découvrir ses
limites et mieux se connaître. On fortifie certains muscles, on (essaye) de s’assouplir.
Le temps de stretching est important après les exercices.
- Aan zee kan ik koken, de afwas doen. Hier
zet ik veel in de afwas machine. Ik zorg voor de vuilniszak, ik probeer hier en
daar kleine dingen besparen aan Bénédicte. Soms denk ik dat het zo minimaal is,
zo belachelijk. Maar ik doe het! Mijn leven is nu gemaakt van veel kleine
dingen die soms veeeel tijd vragen. Ik kijk niet veel naar het verleden maar
soms, als het gebeurt, denk ik “Ik heb de chance gehad om het te kunnen doen,
om het te hebben tijdens 55 jaar”.
- Ik zie dat veel gebaren nu gemakkelijker zijn
dan 2 jaar geleden, toen ik thuis terug kwam (april 2015). De tweede verblijf
in Pellenberg heeft mij serieus geholpen om durven, om de grenzen verder duwen.
Maar, vreemd, na mijn eerste séjour in
Pellenberg moest ik geen luier dragen, en nu wel. Ik wens minder ‘s avonds bij
mensen te blijven eten. De luiers zijn meestal goed waterdicht, maar de
geuren…t’is ne probleem.
-
Je me suis rendu à Gasthuisberg tôt un matin pour un
rendez-vous avec le monde médical (nous sommes fort liés depuis trois ans). La
route entre St-Truiden et Tienen m’a donné l’occasion d’observer les départs
matinaux pour l’école. Ici un jeune qui traine ses savates vers l’arrêt du bus…
C’est sans doute la seule chose qu’il use… ses savates. Là ce sont deux copines
qui ont tant de choses à se raconter… je suppose qu’elles continueront en
classe, en chuchotant. Voilà une maman qui conduit sa grande fille jusqu’à
l’école, en lui tenant la main. « Hé, madame ! Dans un an ta fille
sera plus grande que toi, lâche-lui les baskets ! ça te rassure
certainement, mais regarde-la ta fille ! tu ne vois pas qu’elle a envie
d’être un peu autonome ? ». Tiens ce gamin qui roule à vélo… Heureusement
que la piste cyclable est large, car à cette heure, il a tendance à dessiner
des tangentes et cotangentes, des diagonales et des médianes sur le sol. Le
tracé d’une parabole n’a aucun secret pour lui.
C’est sa manière à lui de réviser ses leçons de trigonométrie. Espérons
qu’à l’interro son crayon sera aussi adroit et précis que les roues de son
vélo. A propos de vélo, cet autre gamin qui a hérité du vélo de son grand
frère: même avec la selle mise au plus bas il a du mal à toucher les pédales,
il se rend sans doute à l’école de cirque. Pour descendre de sa bécane, le plus
simple sera de se laisser tomber ! Je vois là ce gamin qui a loupé son
bus, ça n’a pas l’air de le troubler. Il y en aura un autre, plus tard. Je me
retrouve assez bien dans ce gamin. « Salut Camarade ! T’en fais pas,
il vient un âge où l’école n’est même plus un mauvais souvenir… Nous passons
par là, mal compris par certains profs, en ayant une place garantie dans le
fond de la classe. Parfois on écoute la leçon parce que ça peut nous
intéresser, mais qui croit en nous ? Si on pose une question, le prof, pour
le moins étonné que nous ayons une question à poser, nous donne la parole en soupirant. Je te le
dis : encore quelques années de patience ! » (je dédie cette
carte postale aux rares profs qui m’ont supporté, encouragé et accueilli au
cours de mon long parcours en secondaire : monsieur Winckel, monsieur
Liévain, madame Bodson, monsieur Debrie)
-
Une carte postale « vacances » : Madicte
m’a aidé à retourner dans la piscine ! Pas de panique, juste une
impression de bien-être. Cela demande beaucoup de préparation mais le plaisir
est là. Cela fait du bien de ne pas avoir les fesses écrasées pendant une demi-heure !
J’admire comme ma Douce sait patienter et me motiver.
-
Une grive a trouvé un endroit sécurisé pour son nid dans
la clématite. Les quatre jeunes ont maintenant quitté le nid ; j’en ai vu
trois dans les bosquets. J’espère que le quatrième n’a pas fini dans les
griffes du chat ! C’est un vrai bonheur de voir et observer les oiseaux,
que ce soit dans le jardin ou ailleurs dans la nature. Il y a chaque année un
peu plus d’hirondelles !
-
Maman a fait une vilaine chute à la maison: un pied dans
le plâtre, l’autre avec une attelle. Elle a quitté l’hôpital après 4 jours et
est maintenant dans une maison de repos. Les débuts ont été perturbants pour
elle. Déracinée, elle va devoir retrouver d’autres racines, d’autres sources. Elle
accepte courageusement l’idée qu’elle ne rentrera plus à la maison. Entre
courage et tristesse, son cœur balance. Elle a meilleur appétit, elle est bien
soignée, les gens sont vraiment dévoués. Bonne chance maman !
-
Nous nous sommes remariés ! Après 35 ans, nous avons
resigné un nouveau bail. Comme le premier, c’est à durée illimitée. Nous avons
d’ailleurs repris les termes du premier contrat, en y ajoutant des addenda liés
à la nouvelle situation. Une belle fête, entourés de ceux que nous aimons, et
en pensée avec ceux qui n’ont pas pu être là.
-
Du bonheur de revoir les écoles et les collègues !
Je sais que je m’achemine vers la mise à la pension, que c’est une suite
logique ; je ne saurais plus travailler, que ce soit pour des questions
d’horaire, pour des questions d’énergie, … le monde scolaire s’éloigne tout
doucement de moi. Ici aussi pas de nostalgie : juste le grand bonheur
d’avoir vécu tant d’années devant le tableau noir, à la salle des profs, dans
la cour de récré, …
Ceci va clore mon texte : il y a trop longtemps qu’il est en chantier,
et j’ai reçu d’aimables mises en garde en cas de retard abusif dans mes
publications… Je reste reconnaissant pour vos réactions, vos 1000 manières de
nous soutenir.
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