Deze keer probeer ik nog alles in de twee talen. Bénédicte zal wel hier en
daar verbeteren, maar het moet op zen Pierre blijven.
Ekwè ? Ké novelles donc ?
Ben… pas grand-chose. Juste quelques cartes postales
Eerst beginnen we met een postkaart “geduld”. De aanpassingswerken moesten
beginnen in september maar de metsers zijn vertrokken naar Polen omdat iemand
van de familie er overleden is. En daarna, zonder verwittigen zijn ze daar
gebleven. De aannemer heeft nieuwe mensen gevonden, maar heeft nu vertraging
met zijn werven. We wilden niet beginnen voor de winter, dus afwachten… een
paar maanden. Soms
heb ik zin om te schreeuwen!
Une carte postale qui vient gentiment secouer notre patience : Les
travaux d’adaptation de la maison, qui devaient commencer en septembre,
devraient commencer après l’hiver… L’entrepreneur a été lâché par ses ouvriers
polonais, rentrés au pays pour un enterrement et qui ont décidé de ne pas
revenir, mais sans l’avertir. Comme il n’est pas question de commencer des
travaux de maçonnerie avec l’hiver, laissons passer quelques mois. Après plus
de 7 ans, ça ne changera pas grand-chose. Encore que… parfois
j’ai envie de gueuler.
Een postkaart die toont wat men van mij denkt. Ik draag een sweat met op de
rug “Les légendes naissent en novembre. J’ai 3 côtés : un
côté silencieux et doux, un côté doux et sympa et un côté que tu ne veux jamais
voir ». Een van onze coaches zei dat ze inderdaad zeker de derde
niet wilt zien. Maar dat ze ook nooit “le côté silencieux” heeft gezien… Tja,
stil blijven is moeilijk voor mij!
Une carte postale « c’est bien lui ça ». En allant à ma séance
de sport (qui est en fait davantage une séance de maintien de la condition
physique et d’endurance), je me suis vêtu (oui maman, on ne peut plus être nus,
sans doute à cause du covid) d’un sweat sur lequel est imprimé « Les légendes naissent en novembre. J’ai 3 côtés :
un côté silencieux et doux, un côté doux et sympa et un côté que tu ne veux
jamais voir ». L’une de nos coaches sportives m’a fait remarquer
qu’en effet, elle ne veut pas voir le troisième côté. Mais qu’elle n’a jamais
vu le premier non-plus (silencieux). J’avoue. Quand une situation permet une
remarque , une taquinerie, un bon mot (selon moi), je ne me prive pas.
Een andere postkaart « lang geleden”. Een keer per week ga ik naar de
conditietraining en ik ben ook begonnen met basket. Dju! Transfert op een
sportrolstoel is niet gemakkelijk. Eerste keer ging het wel, zeer voorzichtig.
Tweede training moest ik een andere rolstoel gebruiken. Maar die ging niet
goed, geen snelheid mogelijk precies alsof er remmen aan waren, dus vroeg ik
een andere sportrolstoel. Geen probleem, er zijn er genoeg. Ik zoek naar eentje
met een tamelijk hoge rugleuning. Niet te vinden. Daar is er een die wel
vlugger gaat. Oeps, een transfert tussen twee sportrolstoelen, dat is kunst!!!
En de nieuwe lijkt echt hoger te zijn. OK, proberen: transfertplank, een jonge
dame voor mij, een student achter mijn rolstoel en een tweede tussen de twee
carrosses, achter de transfertplank. “Een, twee, drie! Go!” en den Pierre valt
achterover, tussen de twee rolstoelen. Broek gedaald op hoogte van de knieën, luier
gescheurd. ” Zouden we niet den Pierre op de eerste rolstoel laten ?”
Terug op de eerste, maar eerst alles goed inpakken en broek op goeie plaats.
Voilà, we mogen beginnen. Ik heb een grote deel van de opwarming gemist, heb
zin om te wenen. Geen tijd daarvoor: iedereen vindt iets voor mij, ik krijg de
bal, move, move, move! Als oudste van de groep dacht ik echt niet dat het een
handicap zou zijn, ik had vooral schrik van een gebrek aan techniek, aan
ervaring. Awel nee; ik krijg aanmoediging en word gesteund. Dank U iedereen!
Carte
postale « on l’attendait celle-là ». J’ai commencé à faire
du basket, avec certains collègues du groupe «condition physique». Une des
obligations pour ce sport, c’est de faire usage d’une chaise roulante
« sportive » (grande assise, pas de risque de basculer en avant ou en
arrière). La première fois j’ai choisi une chaise avec un dossier un rien plus
haut que la normale (25 cm…) étant donné que les muscles du ventre et du dos de
répondent plus (et sont probablement en voie de disparition). Donc, avec une
ceinture velcro, me voilà fixé sur mon nouveau panache. Deux heures intensives,
efficaces, pleine de bonne humeur. On m’encourage à revenir, à continuer. Le
semaine suivante, je reviens ! Tiens, la chaise de la semaine précédente
n’est plus là… Pas grave, on va t’en donner une autre. Oui mais… elle est
nettement plus haute ! Je suis capable de faire des transferts chaise-lit,
chaise-siège voiture, chaise-table de kiné et retour, mais là on est à un
niveau supérieur (dans tous les sens du terme) ! J’ai pris ma planche de
transfert, au cas que où… La planche est juste suffisante car la distance entre
les deux chaises est importante. Avec l’aide de notre coach, je passe sur la
chaise de sport. Zut, elle est très très dure, j’avance vraiment difficilement,
comme s’il y avait des freins invisibles. Je demande une autre chaise,
davantage Ferrari et un peu moins John Deere. OK, nous sommes ici servis comme
des rois, en voici une autre. Mais… la distance entre deux chaises de sport est
encore plus grande qu’entre ma chaise à moi et une de sport ! Pas de
problème ; on va faire appel à l’équipe. La planche de transfert tient
juste entre les deux chaises, reposant seulement sur quelques cm carrés à
chaque bout. Une coach devant, un volontaire derrière la chaise que je vais
quitter (afin de la maintenir immobile) et une troisième personne entre les
deux chaises derrière moi, pour que je ne tombe pas en arrière. « à trois,
on y va ! Un. Deux. Trois ! » Et me voilà part terre, entre les
deux chaises, avec le pantalon tombé entre les genoux et le lange déchiré (vous
savez : les langes discrets…). On fait quoi ? Ben on remballe le tout
comme on peut, on remet le plus possible à l’intérieur, on remonte le pantalon
et on me remet sur la chaise qui va pas bien. Je me relance tant bien que mal,
mais au début le cœur n’y est pas, je retiens mes larmes. Mais le groupe est
là, on me passe le ballon, on commence un exercice, la joie revient. Je suis le
pépé du groupe, je craignais un peu non pas mon âge mais bien mon manque de
dextérité, d’expertise, de technique. Hé bien grand mal m’en prit : on
m’encourage, on me félicite, on me pousse, on me tire si besoin. On me dit que
j’ai ma place ! Merci à toutes et tous !
Ook verbonden aan het basket: om echt deel te nemen aan de groep moest ik
eerst aan een soort protocole meedoen. Dus, in het midden van de terrein, in
het midden van de cirkel werd ik “gedoopt”. Een ingewikkeld initiatie, kribbels
in mijn buik! De “cri de guerre” van de groep. Om het te oren, moet je maar naar de
training komen…
Autre carte postale liée au basket : il y a un rituel d’admission dans
le groupe. A la fin du premier entrainement j’ai été placé au centre du cercle
au milieu du terrain. On m’a demandé si je continue. Oui bien sûr ! S’en
suit alors une sorte d’adoubement, une initiation avec un cri de guerre.
Impressionnant, ça touche les tripes ! Si vous voulez en savoir plus,
venez assister aux entrainements…
Petite carte postale un peu simpliste : pour la première fois de ma
vie j’ai cuisiné des carbonnades ! Recette facile (merci internet). Je
prends un risque… mais je me lance. Je vais même devoir improviser : il
faut des tranches de pain d’épice et il n’y a pas ça à la maison. On fait
quoi ? Est-ce que je risque avec des spéculoos ? Allons-y, au pire
elle me tue. He ben non, elle a aimé, mais il ne faudra pas en faire tous les
mois hein ! J’étoffe doucement le champs de mes variations culinaires,
tout en restant très traditionnel.
Voici quelques souvenirs « du passé, pour ceux qui sont nés entre 1950
et 1965 :
Quand on prenait le train, il y a avait toujours quelqu’un qui récupérait
le ticket lorsque l’on quittait la gare. Le soir j’écoutais Max Ménier dans son
émission « Les Routiers sont sympas ». On apprenait à répondre au
téléphone en se présentant puis en demandant à qui on avait à faire :
« Allo ? Pierre de Tender à l’appareil. A qui ai-je
l’honneur ? » Au dos des livres de la collection Farandole, il y
avait un nounours qui mangeait un poulet, il avait une grande serviette
autour du cou. Il existait un guide des horaires de Chemins de Fer , un bouquin
de la taille d’un Missel, qui était mis à jour chaque année. Quand nous allions
à la mer, on voyait régulièrement un petit avion survoler la plage ;
c’était un avion qui trainait une banderole publicitaire (on peut supposer que
les carburants étaient moins cher que maintenant, et que l’on se souciait peu
de la pollution)…. Il existait autrefois « l’horloge
parlante » : on formait un n° de
téléphone (qui peut me rappeler ce n° ?) et on entendait une voix
enregistrée qui donnait l’heure exacte ; c’était un appel gratuit. Vers
1967 sont arrivés les premiers marqueurs « Bic » ; c’était une
révolution pour moi. Autrefois les dragées distribuées lors d’un baptême
étaient en sucre avec une amande à l’intérieur, ce n’est que dans les années
’50 qu’on a commencé à les fourrer avec du chocolat (dans le Borinage, les
dragées s’appellent des «pois d’chuc’» pois de sucre pour ceux qui ont du
mal avec les langues étrangères). Les deux 2 CV de papa avaient encore un trou
dans la calandre pour les faire démarrer avec une manivelle, juste au cas où.
Pour le gâteau des Rois, on mettait une fève, il n’y avait pas encore les
petites figurines que l’on utilise actuellement. On allait à l’école le samedi
matin, ce n’est qu’à partir de la crise du pétrole en 1973 que les quatre
heures de cours du samedi ont été réparties à la fin de chaque journée en
semaine (sauf le mercredi). La génération de papa parlait du Delco de la
voiture, maintenant on emploie le terme correct : le distributeur. De même
cette génération parlait de voitures « traction avant » ou
« traction arrière », puis un peu à la fois les termes ont été
corrigés, on parle de voitures « propulsion » ou
« traction ». Dans la période qui a suivi la guerre 40/45, on a
reconstruit la Belgique. On nous expliqué que sous les nouveaux ponts, il y
avait une niche ou deux qui devaient servir à accueillir une charge d’explosifs
pour détruire le pont en cas de conflit avec un envahisseur étranger et
l’empêcher d’aller plus loin. Quand nous étions petits, nous recevions de la
panade de fruits, faite avec de la banane, du jus d’orange et de la pomme
rappée. Le tout mélangé avec des biscuits écrasés : des Better Food
(prononcer Bétaire Foûte).
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui… Une idée musique ? JJ Goldman, je
ne m’en lasse pas.
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