“… j’ai
appris que pour chaque pomme véreuse, il y en a mille autres succulentes. Et qu’il faut faire confiance à la bonté
intrinsèque en chacun de nous. Alors,
seulement, l’ont peut vivre et aimer pleinement. » (Lucinda Riley dans les
Sept Sœurs, tome 1)
Nos textes se
font plus rares, cela ne nous empêche toutefois d’avoir une vie bien loin d’un
long fleuve tranquille …
Après s’être battus avec acharnement pour obtenir un
dédommagement correct permettant d’adapter notre maison à la mobilité réduite
de Pierre, nous voilà signant en mars 2021 un accord avec un entrepreneur
trouvé par notre architecte.
Faisant confiance, nous versons un premier acompte de 20% au moment de cette
signature.
Les travaux commenceraient en septembre 2021.
Une nouvel acompte nous est demandé au moment de la date prévu pour le
démarrage du chantier. Confiants on
verse la deuxième tranche à nouveau de 20%, mais … le chantier ne démarre pas et l’entrepreneur
nous donne des excuses qui pourraient être valables justifiant son retard.
Entretemps on parle dans les médias flamands d’escroqueries commises par des
entrepreneurs peu scrupuleux demandant de gros acomptes.
On serre les fesses et demandons à un ami de contrôler
les données fiscales de l’entrepreneur en question. Comme il semble en ordre, cela endort à nouveau
notre méfiance…
Fin mars 2022 le chantier démarre pour de vrai … pendant 5 jours. Le temps de démolir notre terrasse arrière, de
casser deux gouttières, de creuser des tranchées pour les fondations des deux
extensions prévues et de laisser à plusieurs endroits de notre jardin des gros tas
de gravats.
Après ça, plus moyen d’avoir un contact avec l’entrepreneur
qui est aux abonnés absents.
Deux ouvriers viennent sonner à notre porte, fin avril et soucieux de notre
sort, nous signalent ne plus être payés.
Nous avons bel et bien affaire à un escroc qui sur plusieurs chantiers non
seulement s’est fait de gros acomptes, a fourni un travail tout à fait médiocre
pour ne pas dire à refaire, et a tout laissé en plan. Le 12 mai le tribunal déclare
sa mise à la faillite…. Les comptes de son entreprises sont vides… Nos acomptes sont perdus…
Inutile de vous dire notre colère, notre impuissance
non seulement d’avoir perdu « bêtement/naïvement » une somme qui
représente deux années de salaires, mais surtout d’avoir côtoyé un homme qui a
joué avec nos pieds dès le début, pendant des mois, comme un prédateur, nous emberlificotant
dans son filet de mensonges sans vergogne.
On en est malades.
Les pommes véreuses existent et elles empoisonnent beaucoup de gens autour d’elles.
Par après on apprend qu’il n’en est pas à son premier
essai, qu’il avait déjà fait faillite il y a quelques années et qu’il avait
redémarré une entreprise au nom de sa femme…
A une autre victime il a déclaré qu’en Belgique on ne pouvait rien faire contre
lui et qu’il savait ce qu’il faisait. Merci la législation belge qui protège
les escrocs !
Nous avons des contacts avec une autre famille de dupés. Leur situation est bien plus difficile
encore. Toutes leurs économies y sont passées, ils payent un emprunt, louent un
petit appartement pour le couple et les trois enfants et tous les travaux
effectués par l’entrepreneur à leur maison doivent être défaits et recommencés
tellement la qualité laisse à désirer.
Nous pouvons donc nous estimer heureux que les dégâts chez nous sont plus
limités.
Voulant porter plainte pour abus de confiance et
escroquerie, nous prenons rendez-vous au bureau de police local. Le préposé,
fort peu aimable, nous envoie promener et refuse de nous entendre et de rédiger
un P.V., disant qu’il faut s’adresser au tribunal civil pour ce genre de
problème. Nous avons beau lui dire que nous sommes conseillés par un juriste
compétent nous ayant dit de porter plainte chez eux, cela ne change rien et il n’est même pas
disposé à nous dire où et à qui nous devons alors nous adresser. Nous rentrons
bredouilles.
Un exemple de plus concernant l’empathie et le professionnalisme
de certains membres des services publiques… Oui, ils sont surchargés, du moins
certains, mais laisser la voie libre à un escroc pour qu’il recommence à faire
d’autres victimes, ça c’est mal nous connaître.
Nous voilà donc plus riche d’une expérience ! La
vie nous titille et teste notre capacité de résilience…
Notre conseiller nous a suggéré d’écrire une lettre au Procureur du roi pour
porter plainte. Chose que nous avons
faite il y a trois semaines. Nous
attendons une réaction.
Entretemps nous avons trouvé un autre entrepreneur du
coin qui nous a été vivement recommandé et nous espérons qu’il pourra avant le
congé du bâtiment terminer les fondations et évacuer tous ces gravats qui nous
bouchent les passages.
Et en septembre, si tout va bien on pourra continuer
le chantier.
Patience, patience, c’est le maître mot !
Mais terminons sur une note plus positive :
dimanche nous avons organisé avec nos amis Etienne et Annick une fête pour leurs
et nos 40 ans de mariage.
C’était la drache nationale, mais le soleil brillait dans les cœurs et nous
avons vécu une merveilleuse après-midi avec quelques amis proches et les adorables
petites mains des enfants et petits-enfants qui ont tout géré comme des chefs.
Gracias a la vida, gratitude pour nos amis qui nous mettent du baume sur le cœur !
« Le monde est une triste boutique, les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir,
il faut reboiser l'âme humaine. » (Julos Beaucarne)
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