Te revoici mon clavier, sois sage ma douleur, tiens toi tranquille…
J’ai bien perçu la demande de certains lecteurs / certaines lectrices de
continuer à publier mes cartes postales. Or donc voici la suite des aventures
du Pierrot qui roule, car parfois il se passe des choses dans ma vie.
Une première carte postale colorée et joyeuse. Nous venons de passer une
semaine à Koksijde, où le soleil s’est montré généreux. Donc chaque jour nous a
vus sortir, Madicte avec son nouveau vélo et moi avec le handbike. Balades sans
prétentions sportives, juste pour le plaisir de profiter ensemble du soleil et
du peu de monde en semaine. Il y a longtemps que nous n’avions plus pris la
direction de De Panne, alors en avant ! Là-bas, la digue est pour ainsi
dire déserte, il y a peu de promeneurs, il ne faut pas faire attention où l’on
roule. Ayant fait demi-tour, nous repartons dans l’autre sens et décidons de
nous aventurer sur des chemins « en dur » aménagés sur le sable.
Peut-être faudra-t-il rebrousser chemin à un moment donné ? On verra. Pour
le moment, pas de soucis, c’est large, bien plat et… il y a des bifurcations
vers la gauche, vers la mer. Déjà le bonheur d’être sur la plage, entouré de
sable me noue la gorge et me rend un peu fou, comme un chien qui vient de
sortir de sa cage et est prêt à partir dans tous les sens. Ma maîtresse me suit
de près, pas question de faire des folies, mais comme elle m’a bien dressé, je ne
m’éloigne pas trop. Voici 7 ans que je n’ai plus goûté à ce plaisir :
aller sur la plage, entendre le bruit des vagues à quelques mètres de
moi ! Comme disait le philosophe « Putain, c’que la Vie est
belle ! ». Il y a ainsi des petits bonheurs qui deviennent immenses,
que j’ai le plaisir de vivre avec Madicte puis que j’ai envie de vous partager.
Deze eerste postkaart zal vol kleur en zon zijn. We waren in Koksijde voor
de hele week. Gezien de zon erbij was zijn we elke dag buiten gaan fietsen:
Bénédicte met haar nieuwe fiets en ik met de handbike. Geen sport record
breken, geen folie… juist samen genieten van de zon, de goeie lucht wanneer er
niet te veel mensen aan zee zijn. Al lang geleden waren we niet meer richting
De Panne gaan fietsen, dus en avant! (ja Nicole, tis in het Frans) Weinig
mensen op de dijk, het is gemakkelijk, we hoeven niet te veel opletten waar we
fietsen. Op een bepaald moment moeten we terug. We zijn weer op de dijk en zien
dat er nieuwe harde paden aangelegd zijn op het zand. Proberen? Ja, maar tot
waar gaat het? Misschien moeten we terug ? Zullen zien… Net als een hond die
los is probeer ik overal. Er is een weg die gaat naar het water. Proberen? Ja,
maar pas op hein! (zegt ze) Kunnen jullie je inbeelden: na 7 jaar mag ik terug
langs het water! Bijna omringd met zand. Een gekke hond had niet anders
gesprongen! Ik hoor de golven naast mij, ik ruik de geuren van de zee! La Vie
est belle ! (ja Heidi, tis in het Frans) Dat kon ik beleven met Bénédicte:
kleine plezier die in feit zo groot wordt. En nog meer: met
jullie allemaal kunnen delen.
Une autre carte postale, moins colorée et plutôt grise
celle-là… Nous avions envie d’aller revoir le quartier où la bonne-maman de
Madicte avait sa villa autrefois. Comme c’est à l’autre bout de la Côte, nous
prenons la camionnette. Je m’installe et laisse Madicte charger le handbike et
le vélo. Redécouverte des lieux, balade d’une heure et demie puis retour au
parking. Je remonte prendre place au volant, Madicte rentre le handbike et son
vélo. Elle a à peine mis son vélo à l’intérieur qu’un bruit métallique très
fort nous fait sursauter… Une voiture vient de rouler sur le lift ! Je
passe les détails de la rencontre avec la conductrice… Nous voyons les guides
et tôles pliés, un câble lâché… Deux policiers arrivent assez vite sur les
lieux et très calmement prennent les choses en mains. L’un s’occupe du constat,
l’autre cherche dans les outils de la camionnette ce qui pourrait l’aider à
refermer le lift. Le moteur électrique ne fonctionne plus car les éléments ne
savent plus rentrer l’un dans l’autre. Un peu de chance, un peu de force, un
peu de réflexion… On arrive à replier le lift à l’intérieur (il existe un
système de cric manuel pour déployer ou refermer le lift, que nous n’avons
jamais employé en 4 ans et demi… C’est une découverte !). A l’heure où
tant de gens crachent sur la police, je trouve important de leur envoyer des
fleurs ! Ils sont parvenus à me garder calme, à ne pas faire monter le
stress. Le côté humain et solidaire, le soucis de nous aider et de trouver une
solution, même provisoire, a été important durant cette heure. Merci
messieurs ! Bien sûr, revenus à l’appartement, il a fallu employer le cric
pour sortir le Pierrot et sa chaise. La collaboration de nos deux têtes a bien
fonctionné, nous y sommes arrivés. Maintenant il faudra faire de bons choix
pour recharger la voiture et rentrer ce dimanche à Zepperen. Puis lundi, ce
sera les contacts avec le garage pour réparer (à mon avis remplacer) le lift
puis idem avec l’assurance. On va rire dans les chaumières ! Car… fin
février une jeune demoiselle a accroché notre véhicule en faisant demi-tour
dans la rue. Juste des dégâts de carrosserie, mais que de démarches avec le
courtier, puis l’assurance, puis le garage, puis l’expert… Il a fallu près de
deux mois pour arriver à concilier tout ce petit monde. Et à chaque étape, au
lieu de régler cela entre eux, chaque partie me demandait des nouvelles des
autres. En gros : le garage me donne un devis, je le transmets au
courtier ; l’assurance me demande le devis et me dit de prendre contact
avec le garage. Je signale que le courtier a reçu le devis. Je relance
l’expert, qui me dit n’avoir rien reçu du garage, que je recontacte. L’expert
me dit que nous devrons nous voir au garage. Je contacte le courtier, qui
m’informe que ce ne sera pas nécessaire, etc… Je m’arrête là. Je sens que je
vais avoir besoin de séances de logopédie pour arriver à encore prononcer le
mot « assurance »).
Ah, oui : sans véhicule, que vais-je faire ?
La semaine prochaine j’ai un contrôle à Gasthuisberg le mercredi et mon vaccin
le jeudi. Oui, je peux compter sur Madicte pour les déplacements (heureusement,
je sais entrer dans sa voiture, mais ça signifie que Madicte va se taper le
démontage et le remontage de ma chaise, qu’elle va me servir de chauffeur pour
des déplacements que je saurais faire seul). Pauvre femme, comme si tu n’en
n’avais pas encore assez à porter depuis 7 ans !
Volgende postkaart, minder kleuren, zelfs wat grijs vind ik… We zijn geweest
naar de wijk waar Bénédicte haar grootmoeder een villa had, aan de andere kant
van de kust. Een beetje daar gewandeld, dan een lange fietswandeling op de dijk
en terug naar de parking (we waren met de auto). Ik neem plaats achter de stuur
en laat Bénédicte de handbike en de fiets binnen plaatsen. Haar fiets is pas in
de koffer en… horen we een geluid echt niet aangenaam: metaal plooien en
barsten! Een auto heeft gereden op de lift! Nom didjo (ja Greet, tis in het Frans),
wat krijgen we nu? Vlug zien we dat de lift geplooid is. Onmogelijk om die toe
te krijgen (elementen schuiven niet meer in elkaar). Ik ga nix vertellen over
de contact met de chauffeur van de wagen… De politie komt redelijk vlug ter
plaats en organiseert alles: een zorgt voor de paperassen, de tweede neemt wat outillage
(ja Mieke, tis in het Frans) en probeert de rails en platen recht te krijgen.
Hoe kunnen we de koffer toe krijgen en terug naar Koksijde? Een beetje denken,
een beetje chance et veel kracht… Een goeie vijf en veertig minuten nodig om de
boel toe te krijgen. In deze tijden wanneer veel mensen spuwen op de Politie
vind ik belangrijk om hun een pluimpje te geven: zorgen om te helpen, kalm en
vriendelijk, met wat humor. Ze hebben een toffe job gedaan. Een kabel is kapot,
de elektrische motor werkt niet meer… Er bestaat een cric om alles met de hand
te bewerken. Het lukt. Terug naar Koksijde, waar we moeten onze plan trekken.
Deze zondag zullen we alleen dat moeten doen. Goed denken hoe de auto laden…
Een keer dat ik erin ben kan ik niet meer Bénédicte helpen om met de cric
werken. Zullen zien… Ze is slim genoeg en heeft mij niet altijd nodig. Volgende
stap, morgen contact nemen met de garage en de verzekering. Tzal plezant zijn:
de vorige schade is nog niet gerepareerd. Ja, nog niet verteld. Einde februari
heeft een jonge vrouw demi-tour (ja Bieke, tis in het Frans) in een straat
gedaan en tegen onze voertuig gebotst. Veeeel tijd nodig gehad om iedereen op
de zelfde golflengte te brengen: carrosserie, makelaar, verzekering, expert. De
carrosserie stuurt mij een bestek, ik mail die door aan de makelaar. De
verzekering vraagt mij een bestek, en in welke garage wil ik laten herstellen.
Ik vraag dus aan de makelaar om de dossier doorgeven aan de verzekering. De
expert wilt een afspraak in de garage en vraagt eerst een bestek (aan de
garage). Dan vraagt hij mij om de garage contacteren want hij krijgt nix van de
garage. De makelaar zegt dat een afspraak niet meer nodig is bij de garage. Nog
anderen kleine problemen die ik zal niet vertellen… Dat allemaal in 2 maanden.
Help! Ik zal een paar keer bij de logopedist moeten gaan om nog het woord
“verzekering” te kunnen zeggen.
Nu iets anders: deze week moet ik naar een controle in Gasthuisberg en een
andere dag voor mijn vaccin. Dus zal Bénédicte chauffeur moeten spelen (dwz ook
mijn rolstoel demonteren en monteren om die in haar auto te plaatsen). Och
eerme meisje… zoals ze niet genoeg moest dragen!
Voilà, c’est tout
pour cette fois-ci ! La Vie n’est pas un long fleuve tranquille !
Take care iedereen !
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