mardi 17 juin 2014

Petit poème de nuit



Mon homme adoré est devenu un grand corps cassé
St-Pierre n’a pas voulu de lui, il ne figure pas sur sa liste aujourd’hui
Ses anges veillent sur lui, ils ne le veulent pas encore au paradis
Il a essayé de planer près des avions de l’armée
Mais il a atterri sans douceur sur des panneaux indicateurs
De nombreux samaritains sont venus le prendre en main
Ils ont fait des merveilles pour qu’encore il s’éveille
Il a repris conscience la mémoire en panne d’essence
Le corps labouré de partout et branché sur un écran manitou
Ses jambes et orteils font la grève se rebellent
Mais non c’est le dos qui refuse d’aller au boulot
Ne me demandez pas pourquoi nous devons passer par là
Je ne le sais pas mais c’est à nous de mener ce combat
Pour qu’il guérisse et que son âme encore grandisse
Elle est déjà si belle, si pure et depuis si longtemps sans armure
Est-ce pour récolter cette amitié qu’il a semée depuis des années
Pour ceux et celles qui croisent son chemin et à qui il donne la main
Pour traverser sans peur les heures de chagrin, de douleur et de pleurs?
Maintenant c’est nous qui recevons tant d’amour de tous les horizons
Les prières des enfants de Dieu, d’Allah, de Jehova ou de Bouddha  
Leur amour est le même car nous sommes tous frères
Unis par un cœur qui bat au même rythme au même pas.

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